Présentation

Ronde Aliénor d'Aquitaine

On aurait pu l'appeler le Tour de l'Aquitaine, ou la Boucle d'Aquitaine... puis maintenant nous faisons aussi partie intégrante de la Nouvelle Aquitaine...
 
Mais les organisateurs, les R.A.A. (Randonneurs Autonomes Aquitains) souhaitaient un nom plus évocateur. Vous avez dit RAA... et pourquoi pas Ronde Aliénor d'Aquitaine !

L'idée fut adoptée à l’unanimité en 2013, juste un an avant notre première édition !

C'est ainsi que les Randonneurs Autonomes Aquitains se lancèrent dans cette aventure, en organisant leur premier BRM 1200 Km (délai moins de 90 heures) en juillet 2014. Et nous l'avions promis... il y aura une seconde édition, quatre ans après la première ; à l'instar de tous les grands évènements sportifs internationaux, et comme le PBP, qui ont lieu tous les 4 ans. Et dès la fin de la seconde édition terminée en 2018, que nous pensions déjà à la troisième !

Les grands brevets internationaux de cyclotourisme sont des évènements rares auxquels participent des sportifs et leurs familles de toutes régions du monde.

La plus célèbre randonnée dans le monde est le mythique Paris-Brest-Paris (prochaine édition en 2023) où participe fidèlement les membres du club organisateur de la Ronde Aliénor d'Aquitaine.

Le retentissement d'un tel évènement est important auprès des 130 clubs mondiaux organisateurs de brevets (200 à 1200 Km), des 13 CoReg (Comité Régionaux, 1 par Région actuelle) de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) et des 3200 clubs affiliés. En 2014 nous avions pratiquement 200 participants dont 15 nationalités de représenter. En 2018, nous avions 240 inscrits et 17 nationalités présentes. Pour la 3ème édition nous savons déjà que vous serez également nombreux à vouloir rencontrer ou à nouveau découvrir notre chère Aliénor ! 

Les communes traversées et leurs clubs sont invités à encourager cette action promotionnelle de sport populaire et de tourisme régional, en contribuant à l'effort de mise en place de cette manifestation avec le club organisateur.

L'esprit "Randonneur"
Ici, pas de classement individuel ni de brutales accélérations, dans cette épreuve ouverte à tous âges, mais un long travail foncier, contre soi-même, pour arriver dans le chrono (90 h pour 1200 Km). Camaraderie, entraide, élégance du comportement.
 
"Randonneur 10.000 Km"
Ce brevet est qualifiant pour l'obtention de la nouvelle distinction "Randonneur 10.000 Km décernée par l'Audax Club Parisien.

Le respect de l'environnement
A parcourir en continu des centaines de kilomètres à vélo, jour et nuit et quel que soit le temps, le cyclotouriste est en vraie symbiose avec l’environnement. Ici, pas question de polluer d'un papier ou de froisser la nature... 

La contemplation des lieux pittoresques
Le parcours est organisé pour passer au plus près des lieux les plus réputés de la région, par la beauté des paysages et de l’habitat.

Connaître et comprendre la Région Aquitaine 
Durant cette performance sportive, vous parcourrez successivement des lieux aux noms évocateurs vous associant à la connaissance authentique de notre Génie Régional, fait d’Histoire et d’Économie actuelle : 
- la route Richard Cœur de Lion : de Bordeaux au Périgord (blanc, vert, noir)... avec entre autre le château de Hautefort…
- la route des Bastides : héroïques témoins fortifiés de la Guerre de 100 ans (Monpazier, Villeneuve-sur-Lot...)
- Pyrénées et Pays Basque : du mythique col d’Aubisque à la sublime baie de St-Jean-de-Luz, puis Biarritz.
- Côte Océane : route du Surf longeant ces plages ininterrompues,  Bassin d’Arcachon, Lacanau...
- Médoc : route du Vin (Saint Estèphe, Pauillac, Margaux…) 

Bordeaux, patrimoine Mondial de l’Unesco 
Quel éclat pour une telle épreuve, de partir et d’arriver dans une coquette commune de la Communauté urbaine d’une ville aussi prestigieuse.





Mais qui était Aliénor d'Aquitaine ? (un peu d'histoire...)



Née aux environs de 1122, morte le 1er avril 1204 à l’abbaye de Fontevraud, Aliénor d’Aquitaine est la fille aînée de Guillaume X, dernier duc d’Aquitaine et de Gascogne et d’Aliénor de Châtellerault.
L’année 1137 est riche en événements pour Aliénor d’Aquitaine. Alors qu’elle n’est âgée que de quinze ans, son père meurt et elle devient duchesse d’Aquitaine. Elle est mariée le 25 juillet 1137 à Bordeaux au futur Louis VII fils du roi de France Louis VI, puis, toujours la même année, Louis VI meurt à son tour, les deux très jeune époux deviennent ducs d’Aquitaine et souverains de France.
Il faut savoir que bien que duc d’Aquitaine par alliance, Louis VII n’aura jamais la main sur ce duché, Aliénor en assurant la gestion toute seule. Très vite elle va faire de la politique et briser l’ascendance de l’abbé Suger sur un Louis VII très influençable.
L’année 1145 voit la naissance de leur première fille, puis en 1147 se déclenche la deuxième croisade, le roi prend la croix à l’appel de Bernard et emmène Aliénor en Orient. Que c’est-il passé en Orient ? Le comte Raymond de Poitiers réserve à sa nièce un accueil qui provoque la jalousie du roi. Certains avancent l’hypothèse qu’Aliénor d’Aquitaine aurait eu une aventure avec son oncle. Une chose est sûre, les deux époux sont fâchés.
Au retour de croisade, une réconciliation semble se faire. Malgré la naissance de leur seconde fille, les choses s’enveniment à nouveau à la disparition de Suger. L’ombre de la séparation plane sur le couple royal, Aliénor d’Aquitaine rappelle au roi que leur proche parenté n’était pas convenable au point de vue religieux et que très certainement ils ne pourraient plus vivre ensemble.
En 1151, Aliénor rencontre Henri Plantagenêt, fils du comte d’Anjou : il a onze ans de moins qu’elle. Le 21 mars 1152, le synode de Beaugency annule le mariage de Louis VII et d’Aliénor : la France perd le duché d’Aquitaine qui, réuni aux possessions des Plantagenet (Anjou, Maine, Normandie) devient une terrible menace pour Louis VII. Le 18 mai, Aliénor épouse Henri Plantagenêt à Poitiers. Dès le début de 1154, Henri Plantagenet devient roi d’Angleterre et monte sur le trône sous le nom d’Henri II.
Pour un temps, Aliénor d’Aquitaine va perdre tout pouvoir politique. Henri II n’a pas l’intention de la laisser s’ingérer dans ses affaires, y compris dans le duché d’Aquitaine. Il la relègue au simple rang de mère de famille : elle aura de lui huit enfants (Guillaume, Henri, Mathilde, Richard, Geoffroy, Aliénor, Jeanne, Jean), ce qui fait dix en comptant ceux de son premier mariage.
Son éviction politique ne va pas durer. En 1170, son fils Richard est proclamé duc en Aquitaine et c’est elle qui en assure la régence. Ecoeurée par l’inconduite de son époux avec une certaine Rosamund Clifford, elle est l’instigatrice d’un complot qui va opposer Richard et Geoffroy à leur père Henri II et ce avec la bénédiction de Louis VII
Mais Henri II va très vite réagir, arrêter Aliénor et l’emprisonner pendant près de quinze ans. D’abord à Chinon, puis à Salisbury et dans divers autres châteaux d’Angleterre. Elle est libérée à la mort d’Henri II, le 6 juillet 1189, par son fils Richard Coeur de Lion qui monte sur le trône.
A soixante-sept ans, Aliénor entre à nouveau en politique. En compagnie du chancelier Guillaume Longchamp, elle assume le pouvoir pendant l’absence de Richard parti à la 3ème Croisade. Elle est obligée aussi de faire face au soulèvement de son fils cadet Jean sans Terre durant l’hiver 1192-1193.
Sur le chemin du retour, Richard est capturé par le duc Léopold d’Autriche qu’il avait humilié en Orient et livré à l’empereur Henri VI. Ce dernier demande une énorme rançon, très certainement pour plaire à Philippe II Auguste qui n’avait pas apprécié qu’Aliénor d’Aquitaine s’oppose à lui pendant l’absence de Richard. Il faut savoir que lors de la IIIème croisade, Philippe Auguste, rentré en France bien avant Richard, s’est allié à Jean sans Terre pour tenter de mettre ce dernier sur le trône d’Angleterre.
Réagissant très rapidement, aidée de l’ensemble du peuple d’Angleterre, elle réunit la fabuleuse rançon, et fait libérer Richard à Mayence, en février 1194. Le roi pouvant régner à nouveau, Aliénor d’Aquitaine se retire à l’abbaye de Fontevrault. Mais en 1199, son fils Richard est blessé grièvement au siège de Châlus en Limousin. Aliénor le rejoint juste avant sa mort et négocie avec lui la mise sur le trône d’Angleterre de son frère Jean sans Terre, malgré les droits éventuels d’Arthur de Bretagne, fils de Richard.
Par la suite elle se rend en Castille, et ramène sa petite fille Blanche. Cette dernière sera mariée au futur Louis VIII et sera donc la mère de Louis IX dit Saint Louis. Au cours d’un déplacement, désirant éviter les troupes de Philippe Auguste, elle se réfugie au château de Mirebeau : elle y est assiégée par son petit fils Arthur de Bretagne. C’est Jean sans Terre qui viendra la délivrer.
En mars 1204, Château-Gaillard capitule face aux troupes de Philippe Auguste et roi de France s’empare de la Normandie. Aliénor d’Aquitaine meurt le 31 mars 1204 : elle est âgée d’environ quatre vingt deux ans. Son corps repose à l’Abbaye de Fontevrault qui est le lieu de sépulture des Plantagenet.
Cette femme remuante pendant sa jeunesse a très certainement fait partie des grands chefs d’état. Intelligente et cultivée, on lui doit l’introduction de la courtoisie au Moyen Age.

2 commentaires:

  1. Bravo pour le site ! Bravo pour tout ! Bravo à tous, RAA et participants ! Félicitations et encouragements
    De la part de Jeannette, femme du RAA Jean Marie

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  2. Bonjour une petite faute a signaler dans l'article, à l’Abbaye de Fontevrault seul se trouve le gisant vide d'Aliénor. En effet la tombe fut pillé lors de la révolution Française, le corps (les ossements) n'a jamais été retrouvé. Bravo pour toute l'équipe pour l'organisation

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